La harpe cithare est un instrument de musique peu répandu au Congo. Comme le nom de cithare l’indique, il s’agit d’un instrument à cordes dont la caisse de résonance est démontable ou inexistante. La caractéristique principale de la harpe cithare est le chevalet droit sur lequel plusieurs cordes tendues dans un plan horizontal reposent perpendiculairement. Le chevalet est parfois légèrement courbé. Les cordes sont fixées au chevalet de deux façons différentes : elles peuvent le traverser à travers de petites ouvertures ou bien reposer dans de petites encoches.
La photographie la plus ancienne d’une harpe cithare du nord du Congo (Uele) a été prise par A. Hutereau en 1911 : elle montre un musicien bambinga jouant de la harpe cithare bokongo. Le musicien a déposé l’instrument sur ses genoux et en pince les cordes.
Comme cela est le cas pour d’autres instruments à cordes, le joueur de harpe cithare accompagne par une mélodie en ostinato des chants destinés au divertissement des auditeurs.
Ce type d’instrument apparaît dans d’enregistrements de nos archives sonores, réalisés parmi les peuples congolais suivants ; il est connu sous les noms vernaculaires suivants:
Bafili (Bali, Kumu), Bapili (Mbuti), Enanga (Nande), Enzenze (Nande), Esanzo (Mongo), Inanga (Lega, Rundi), Inanga (Kinubi) (Hutu), Kingwandikila (Bembe), Langangu (Mbunda), Lulanga (Shi), Lunzenze (Luba-Kasai), Mafili (Bafili) (Pygmées), Nanga (Banyoro), Nedongu (Mangbetu), Ngombi (Segwirunibia) (Zande), Ngyela (Luba), Nzenze (Bira), Nzenze (zeze) (Lega), Seki (Mombutu), Zeze (Tembo)
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